USUFRUITER

Stratégie d'optimisation de sa consommation pour que celle-ci devienne respectueuse de l'environnement, des humains, des animaux et qu'elle devienne responsable. L'un de ses objectifs est la création de capsules dans les différents postes de consommation de la vie courante.

Définition d'usufruitier

Perma-consommateur - personne qui pratique l'acte d'usufruiter, qui pratique la perma-consommation.

Définition d'usufruit

Produit de la perma-consommation - bénéfice(s), utilité(s) ou bonheur(s) résultants de l'acte d'usufruiter, sans dégradation ni destruction de la biosphère et dans le respect de la condition animale et humaine.


QU'EST CE QU'USUFRUITER ?


Usufruiter, c'est faire de la perma-consommation ou perma-consommer. C'est un développement durable de sa façon de consommer en optimisant sa consommation dans les principaux postes de la vie courante, pour que celle-ci soit respectueuse :

- de l'environnement (éthique environnementale), 
- des humains (éthique sociale),
- des animaux (éthique animale).

Cette optimisation passe par la recherche d'alternatives aux produits couramment achetés, en prenant conscience des impacts de notre mode de vie sur le monde. Cela amène à prendre ses parts de responsabilité, en tant que consommateur, sur l'évolution de notre société de consommation d'une part, mais aussi sur les conséquences (directes et indirectes) découlants de nos choix de consommation et d'achats. Usufruiter est donc une refonte de sa façon de consommer et de son rapport à la consommation, où ETRE devient plus important que AVOIR. 


POURQUOI USUFRUITER ?


Pour préserver au mieux notre planète : pour que notre consommation et mode de vie ne spolient plus les ressources naturelles et dégradent le moins possible l'environnement, tout en respectant au mieux la condition humaine et animale. Nous faisons partie d'un grand tout et en sommes responsables (voir la théorie de Gaïa de James Lovelock) : en ce sens, il est absurde de détruire le monde dans lequel nous vivons.

Usufruitier, c'est donc :

  • dire stop à une société d'ultra-consommation,
  • c'est pousser les grandes entreprises et multinationales, par le buycott et boycott, à ne pas faire de profit au dépend de la biosphère et des sociétés humaines,
  • prendre s'est responsabilités en tant que consommateur : avoir conscience de l'impact de ses choix d'achat sur le monde qui nous entour et les modifier en conséquence.

LES PRINCIPES DE BASE


L'un des objectifs d'usufruiter est de parvenir à une consommation Respectueuse du monde tout en étant Adaptées aux possibilités et limites du foyer de celui qui usufruite. Cela passe par une recherche d'Alternatives aux produits couramment achetés et qui respectent à la fois l'Humain, la Planète et les Animaux. La mise en place de Capsules permet de pratiquer du DIY lorsque les alternatives ne sont pas accessibles au foyer (ex : trop chers, introuvables en magasin, non adaptés, etc.).

A- La règle des 3 RESPECTS


Celui qui usufruite tente de concilier, lors de ses achats et la recherche d'alternatives aux produits usuellement consommés, les 3 respects les plus fondamentaux :

1- Respect de la condition humaine


Pour cela, limiter l'achat des produits : importés des pays ayant une faible protection des travailleurs ("Les pires pays au monde pour les travailleurs et les travailleuses sont l’Arabie saoudite le Belarus, la Chine, la Colombie, l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Guatemala, le Pakistan, le Qatar et le Swaziland" Source), qui n'ont pas de label ou qui utilisent des produits chimiques dangereux pour la santé. Ainsi, vous éviterez d'acheter des produits issus de conditions de travail scandaleuses, de salaires indécents, voir du travail des enfants...

Vous pouvez aussi privilégier :

  • les produits locaux ou Français dont les normes et l'encadrement du travail sont gages du respect des humains et de leur travail,
  • les produits issus de petites coopératives ou d'associations dont vous connaissez la traçabilité et la réalité sur le terrain. Je pense notamment aux produits issus de la permaculture,
  • les labels de commerce équitable comme Max Havelaar, Bio partenaire, Ensemble-solidaires
  • les labels biologiques : acheter des produits issus de l'agriculture biologique, c'est dire non à l'empoisonnement par des produits phytosanitaires de nos agriculteurs - viticulteurs - maraîchers etc. et des riverains habitants à proximité de ces champs (voir ici).

2- Respect de la condition animale


C'est refuser l'élevage industrielle sous toute ses formes (ferme des milles vaches, poules et lapin élevés en cage, mais aussi les élevages intensifs de poissons, la production de foie gras etc.), et refuser les dérives de l'abattage industriel. C'est aussi refuser les tests sur les animaux et de façon plus générale : toutes pratiques évitables amenant une souffrance inutiles des animaux (voir le film documentaire "Terriens" de Shaun Monson).

Je prône, par ordre de préférence et selon vos possibilités (notion de flexitarisme) :

  • le véganisme : le refus de l'exploitation animale sous toutes ses formes par le boycott des produits (alimentaires et non alimentaires) animaux, issus des animaux et testés sur les animaux ainsi que tous les loisirs impliquant l'asservissement des animaux.
  • le végétalisme : le refus de manger des animaux et produits issus des animaux par le boycott de la chair animale ainsi que des produits issus des animaux tels que les produits laitiers, les produits issus de la ruche, les oeufs etc.
  • le végétarisme : le refus de la consommation de chair animale (viande, poisson, fruits de mer).
  • le flexitarisme : être flexitarien, c'est moduler son alimentation selon les circonstances.
    • pour les omnivores : manger peu de produits animaux et issus des animaux, mais de meilleure qualité et en minimisant l'impact de l'élevage sur l'environnement : animaux issus de la chasse et de la pêche durables locales > animaux issus d'élevages labellisés locaux. Le Boycott des produits contenant des animaux (et produits issus des animaux) en provenances d'élevage intensif ou importés devrait être la règle.
    • pour ceux ne consommant pas de chair animale : c'est naviguer entre véganisme / végétalisme / végétarisme.

3- Respect de l'environnement


Diminuer autant que possible son empreinte écologique et ne pas faire de sur-consommation inutile. Nous conseillons :

  • l'arrêt ou la diminution de la consommation d'animaux et de produits issus des animaux : véganisme > végétalisme > végétarisme > flexitarisme 
  • le buycott de produits locaux : issus de circuits courts de consommation, issus de l'artisanat local, issus de la permaculture > de l'agriculture biologique > de l'agriculture raisonnée, 
  • la pratique du zéro déchet (= achat en vrac, refus des emballages, refus des produits à usage unique, etc.) en gardant bien à l'esprit que le critère du zéro déchet vient après les critères de localité et du mode de culture,
  • l'utilisation de modes de transport écologiques et éthiques (à pied, à vélo, en trottinette, en transport en commun, en co-voiturage, ...), 
  • la limitation du gaspillage (alimentaire, énergétique, hydrique, ...), 
  • en privilégiant le "seconde main" et la réparation plutôt que l'achat de produits "neufs",

B- Prendre en compte les limites et contraintes


Il n'est pas facile, dans notre société de consommation, de réunir ces 3 Respects. Usufruiter revient donc à concilier ses achats répondants (en totalité ou en partie) à ces 3 Respects d'une part et la capacité de l'usufruitier à les mettre en place d'autre part. L'objectif est d'obtenir une consommation la plus efficiente possible entre les coûts engagés (coûts en terme de temps, d'effort, de place, de budget, etc.) et le résultat obtenu en terme de ces 3 Respects. Pour cela, on peut utiliser la méthode O.B.R.E.D.I.M., qui permet de concilier limites et ressources du foyer et environnement de vie :

  • Limite de temps = temps passé à trouver les bons produits, à chercher des alternatives et les mettre en place, à faire du "fait maison"...
  • Limite de budget : les produits biologiques et éthiques sont plus chères que ceux produits de façon industrielle et/ou au dépend de l'environnement - des animaux - des humains.
  • Limite d'accessibilité : l'alternative existe-t-elle ou est-elle facilement disponible ?
  • Limite de faisabilité : nécessité de matériels, de savoirs et savoir faire...

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