Que mange-t-on vraiment ?

Que mangeons-nous vraiment ? C'est le titre du documentaire que je viens de voir sur France 3. Il sera rediffusé le 21 juillet à 02H55. Ce documentaire m'a fait froid dans le dos : les marchés financiers tuent les agriculteurs en spéculant sur les matières premières. La production de masse et les circuits de la grande distribution ont imposé des produits stéréotypés dénués de goût et délestés de leurs substances vitales : les micro-nutriments.

Affiche du documentaire : "Que mangeons-nous vraiment ? " 

Résumé :

"L'agriculture française est la plus importante d'Europe. Elle permet de nourrir le pays ainsi que ses voisins et de proposer des produits agricoles à des prix abordables. C'est le résultat d'une politique instituée dans les années 1960 : produire beaucoup et à moindre coût pour assurer l'autonomie alimentaire nationale. Ce modèle est remis en cause depuis quelques années et doit changer. Les agriculteurs français sont désormais en concurrence directe avec ceux des pays émergents, comme la Chine ou le Brésil. A côté de cette course à la productivité, d'autres filières valorisent des produits de qualité qui s'exportent bien et sont très rentables."

Peut-on se passer raisonnablement de tous ces produits et des avantages qu'ils nous confèrent (prix bas et facilité d'accès) ?

C'est ce questionnement que ma conscience soulève en ce moment :

  • Comment concilier la mondialisation à laquelle les agriculteurs et producteurs doivent faire face ?
  • Comment concilier des prix abordables pour le consommateur d'un côté et la juste rémunération des producteurs éthiques / écologiques de l'autre côté ?
  • Comment concilier la demande de consommation avec un mode de production respectueux des êtres vivants et de l'environnement ?

Moi, à mon niveau de simple consommatrice : où puis-je me placer dans ce mic-mac de mondialisation politico-écolo-financière ?

Car il y a un juste équilibre qui n'est pas évident de trouver entre les besoins - le durable - l'accessible - l'abordable, tout en sachant que l'idéal n'existe pas... La ligne idéale de conduite pour une consommation éthique doit aussi être conciliée avec son quotidien et ses moyens, ce n'est pas si facile :

  • privilégier le local et de saison avec des modes de productions biologiques ou du moins le "raisonnées",
  • privilégier le zéro déchet (voir mon article "Réduire mes déchets"),
  • diminuer la consommation de viande et de poissons carnassiers,
  • diminuer la consommation de produits dérivés de l'industrie pétrochimique ainsi que tous les produits ayant une forte empreinte écologique : que ce soit dans leur fabrication, utilisation ou traitement de fin de vie (le recyclage est polluant),
  • concilier le budget : a-t-on les fonds pour accéder à nos prétentions éthiques ?
  • concilier les envies et le rythme de nos vies actives avec la facilité d'accès aux produits ou le temps passé à les chercher ou encore à les faire maison...

Le sursaut d'une communauté grandissante

Je remarque sur internet beaucoup de blogs axés sur le minimalisme, le vegan, le home made et le bricolage maison...

... Comme si une prise de conscience disait stop à l'engrenage d'une société de consommation qui nous fait foncer droit dans le mur. J'espère que ce mouvement ne fera que croître avec le temps et atteindra le plus de personne possible afin de montrer que des alternatives durables et viables sur le long terme existent, nous évitant de respirer de l'air vicié, de boire de l'eau contaminée, de consommer des produits dont on ne sait même plus ce qu'il y a dedans, d'absorber ou d'utiliser des produits qui nous détruisent ou nous rendent malades...

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